Un grand amour, de Nicole Malinconi // Cie Jean-Claude Berutti
[A partir de 14 ans]
Le mercredi 25 avril 2018 à 20h30, le jeudi 26 avril à 20h30 & le vendredi 27 avril à 20h30
A la suite d’une inopportune visite, une femme âgée doit enfin regarder en face ce qu’elle n’a pas voulu voir, ou ce qu’elle a ignoré tout en le sachant : que son mari tant aimé a travaillé à l'extermination humaine en direct et qu'il en a même été un rouage essentiel. A cette vieille femme, qui a vécu exactement ce qu'elle décrit et a en effet tardivement reconnu la faute de son mari, Nicole Malinconi offre un monologue comme une torche vive qui naît, grandit et s’enflamme.
C’est Janine Godinas, grande dame du théâtre belge, qui tient le rôle (…) Parfaite maîtrise de la voix et du geste, au sein d’une sorte de calme fiévreux, avec de courtes fêlures dans le quant-à-soi. Du grand art.
JP Léonardini, L’HUMANITÉ
Après son spectacle Moi, Pirandello, Jean-Claude Berutti s’attèle à un sujet difficile : l’amour qu’a toujours porté une femme pour son mari, qui était aussi un exécutant haut-gradé de la Shoah. Un Grand Amour, c’est toute une vie qui se joue dans à peine plus d’une heure sous vos yeux. À la suite de la visite inopportune d’une journaliste, une femme âgée doit enfin regarder en face ce qu’elle n’a pas voulu voir, ou ce qu’elle a ignoré tout en le sachant : que son mari tant aimé a été un rouage important dans l’élimination de milliers de personnes en dirigeant un camp d’extermination… À cette vieille femme, qui a existé et a en effet tardivement reconnu la faute de son mari, Nicole Malinconi offre un monologue comme une torche vive qui naît, grandit, s’enflamme et meurt enfin. Et cette langue de feu, présentée par son auteur comme un récit, s’avère être un matériau théâtral de premier ordre.
Après la mort de Franz Stangl, ex-commandant du camp d’extermination de Treblinka, arrêté au Brésil en 1967, incarcéré à la prison de Düsseldorf et condamné à la réclusion à perpétuité, Theresa Stangl, sa veuve, est restée dans leur maison de Sao Paulo où ils avaient vécu incognito durant seize ans avec leurs enfants. C’est là, juste après la mort de son mari, en 1971, qu’elle a reçu la visite de Gitta Sereny, journaliste. Gitta Sereny avait auparavant visité Franz Stangl, dans sa prison de Düsseldorf ; elle avait eu avec lui de longs entretiens ; elle est la dernière personne à l’avoir rencontré vivant, la seule à avoir parlé avec lui comme personne encore ne l’avait fait. Après cela, elle est donc allée au Brésil, rencontrer aussi Theresa Stangl, lui demander de parler de son mari, de leur vie, de ce qu’elle savait, elle, de Treblinka, et lui poser sa terrible question. Nicole Malinconi
Mise en scène
Jean-Claude Berutti
Assistante à la mise en scène
Suzanne Emond
Avec
Janine Godinas
Scénographie
Rudy Sabounghi
Vidéo
Florian Berutti
Lumières
David Debrinay
Régie
Sylvain Tardy