
Ce week-end de poésie, de lectures résistantes, de discussions aussi, est un appel. Un refus de nous abandonner au silence et à l'inaction. Le besoin de forcer notre engagement ici - aussi anecdotique soit-il - face au génocide. De continuer ce que nous savons faire de mieux à Saint-Étienne : nous réunir et faire bloc face à l'innommable.
Nous ne nous permettons pas de parler à la place des Gazaoui.es, nous tentons juste de répondre aux mots de Neama Hassan, écrivaine palestinienne qui vit toujours à Gaza avec ses enfants :
17 décembre 2023
Les amis me prient de ne pas arrêter d'écrire afin qu’ils
puissent suivre la situation à Gaza
J'écris aussi pour rassurer Gaza en moi
Nous avons tous besoin de trouver où cacher notre peur
Ou à ceux de Refaat Alareer, poète de Gaza ciblé par un bombardement israélien, décédé dans la nuit du 6 au 7 décembre 2023 :
S’il est écrit que je dois mourir
Il vous appartiendra alors de vivre
Pour raconter mon histoire
(...)
S‘il était écrit que je dois mourir
Alors que ma mort apporte l’espoir
Que ma mort devienne une histoire
Ou encore à ceux de Taysir Batniji, artiste originaire de Gaza, qui annonce le 25 octobre 2023 sur les réseaux sociaux l'assassinat de toute sa famille...
Je vous en supplie, ne pleurez pas sur notre sort ! Ne me souhaitez ni force, ni courage, ni endurance - j'ai de l'endurance et je tiens bon. Mais parlez, diffusez la vérité, faites tout ce qui est en votre pouvoir pour sauver Gaza, ou ce qu'il en reste. Soutenez les gens de Gaza, leur force de vie et leur lutte pour la liberté.



