d'après Edmond ROSTAND
La Face nord Cie
Seul en scène théâtral
[à partir de 11 ans] [1h20]
Vendredi 31 janvier – 20h00
Dimanche 2 février – 16h30
Lundi 3 février - 14h15
Cyrano, personnage mythique, héros qui sait inspirer l’inimitié autant que la profonde admiration. Il est, en quelque sorte, le reflet du Misanthrope de Molière. C’est un personnage qui semble n’aimer rien ni personne et dont le caractère entier, sans concession, peut aller jusqu’à créer une certaine aversion à son encontre. Mais Cyrano est aussi cet autre personnage, cette face cachée, ce héros chevaleresque qui tait son amour et du même coup le magnifie pour en faire une inaccessible étoile.
Il cache sa laideur dans le plaisir des mots, et ce faisant, se créée un amour d’emprunt et épistolaire. De cet amour, Christian ne sera que le faire valoir, certes beau, mais ô combien sacrifié par avance aux yeux du spectateur qui lui, sait…
Dans un théâtre, de nos jours. La pièce Cyrano de Bergerac est programmée, mais… pour d’obscures raisons, le metteur en scène se fait lâcher au compte-goutte par toute son équipe artistique et technique. Songe ou folie ? Peu importe. A l’instant même où il s’apprête à annuler la représentation, un événement va précipiter une décision folle qu’il va devoir assumer : jouer la pièce d’Edmond Rostand… seul ! Le personnage/metteur en scène va alors basculer, glisser dans son monde intérieur. Il endosse le rôle principal tandis qu’autour de lui les objets prennent vie, l’environnement sonore et visuel modifié, amplifié, déroute le spectateur qui se laisse happer par l’histoire. Et c’est dans un élan désespéré et jubilatoire qu’il va se jouer, mais aussi nous raconter son Cyrano.
Mythe légendaire, tragédie grecque, épopée lyrique, maudit trio racinien, hymne libertaire révolutionnaire… ce drame romantique de mille six cents vers, tous sublimes, est décidément l’un des chefs (d’œuvre) de file atemporel de tous les genres… Et fichtre qu’il était pour cela périlleux de prendre le pari de monter cette pièce sacrée… seul en scène! Et fichtre pourtant que c’est réussi !
Avec trois fois rien mais l’essentiel, une mise en scène terriblement juste et efficace, il ne manque rien : les personnages, les décors, la brume sur le champ de bataille et… l’émotion bouleversante… tout y est ! Certes l’acteur est époustouflant… et d’autant plus crédible paradoxalement qu’il fait là du théâtre comme lorsqu’on a quinze ans : à fleur de peau, avec fièvre, foi, fulgurance, grâce et… panache !
À la fin de chaque envoi, il touche… au beau milieu du cœur. C’est sidérant et magnifique...
Avec
Jérôme Sauvion
Mise en scène
Caroline Boisson
Création lumière & régie générale
Pascal Nougier
Séances scolaires à la demande