Collectif kormi
• Performances dès 16 ans
• Durée : 1h
• Tarif unique : 6€
Jeudi 6 février | 20h
Vendredi 7 février | 20h
Dimanche 9 février | 16h30
Ils se font face, sans jamais savoir qui est l’écho et qui est la voix. L’un respire, l’autre l’observe, mais peut-être est-ce l’inverse.
Chaque mouvement dessine une limite incertaine : celui qui avance semble reculer, celui qui attend semble emporter l’instant. Ils partagent un silence dense, comme si l’un retenait l’autre de tomber. Qui veille, qui s’éteint ? Dans cette étrange proximité, le spectateur et le performeur permutent à l’image du vivant et de l'absence qui se confondent. La mort est à la fois l'inévitable et l'inimaginable, un murmure constant que nous cherchons à ignorer tout en y revenant sans cesse.
Mord t’y faire n’est pas une tentative de comprendre la mort, ni de l'expliquer, mais de l'approcher comme une danse : une onde de vie qui pulse jusqu’au dernier souffle. Le spectateur n’est pas seulement un témoin, il est une présence incarnée, un corps vivant au seuil d’un mystère. Nous souhaitons l'inviter à ressentir le vertige de cette cohabitation entre son existence et sa fin qui l'attend, comme une ombre fidèle. À travers les gestes, les mots et les silences, la mort devient un miroir qui réfléchit le vivant : sa fragilité, sa beauté et son absurdité. Nos performances interrogent notre façon de vivre avec la mort en permanence. Comment elle façonne nos choix, colore nos peurs, et, paradoxalement, nous pousse à savourer chaque instant. Le titre Mord t’y faire joue sur les mots, un clin d’œil au défi d’accepter l'inacceptable, de « mordre » dans la vie même lorsque sa fin est omniprésente.
Ce spectacle est une errance poétique et sensorielle où la mort se déploie dans sa multiplicité : elle est lente, brutale, intime, collective, crainte et désirée. Nous n'offrons ni réponse ni conclusion. Nous tendons un fil entre vous et nous, pour qu’ensemble nous marchions sur cette frontière trouble entre ce qui est et ce qui n’est plus.
Le collectif Kormi
Depuis trois saisons, nous ouvrons nos portes au collectif, d’abord étudiants à l’université Jean Monnet de Saint-Etienne, puis jeunes professionnels, l’objectif et le format sont restés les mêmes : donner la possibilité aux jeunes talents de demain d’investir un lieu pour un temps de résidence, entourés d’une équipe de professionnels et clore ce temps de travail par une rencontre avec le public.
La proposition artistique, elle, reste leur liberté, leur choix, leur propos.
